C’est tout de même un évènement pour moi, prendre la large et ne plus voir la terre à l’horizon…Ce n’est pas une grande traversée loin de là, mais la première et en solitaire, parti pour 17H de navigation à l’aller et 15H au retour, avec nécessairement un parcours de nuit.
Génial, une bonne préparation avant, prévoir les problèmes éventuels et réfléchir aux solutions, s’équiper pour la sécurité : un stage de survie à La Rochelle pour apprendre à déclencher le radeau de survie, tirer une fusée de parachute, utiliser un extincteur… Je fais aussi l’acquisition d’une balise de détresse qui ne me quittera pas, et une navigation naturellement « bien » préparée, car la zone est soumise à des courants importants.
Faut pas rater l’atterrissage à Jersey.
Les dauphins de plus en plus nombreux m’accompagneront un peu à l’aller comme au retour.
Au retour, une grossière erreur dont j’ai pris conscience le lendemain : les courants m’ont fortement dévié sur le phare du Grand Légion (phare d’attérissage de la baie de Saint Brieuc). Je suis passé vraiment très près vers minuit, j’ai vu que cela bouillonnait autour du bateau, et pour cause je suis passé au dessus des rochers, heureusement au plus fort haut de la marée.
En regardant la carte le lendemain, j’aurai pu tout simplement m’échouer devant le phare en pleine nuit. Cela fait aussi partie de l’expérience, nécessité de garder une marge de sécurité importante vis à vis de tous les dangers.
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